En route vers Cairns

Coucou tout le monde !

Oh là là, on a pris du retard !  Nous sommes déjà plus loin que Cairns, en chemin pour Darwin (une très longue route), et on a tellement de choses à vous raconter !! Il va falloir accélérer le rythme des articles ! (Pas évident vu que je viens de passer 4 heures à rédiger celui-ci...)

On a passé pas mal de jours dans des zones privées d'internet de de téléphone, il était donc difficile de tenir le blog à jour. Mais promis, on va se rattraper ! 

Où en étions-nous restés ? Ah oui, les Whitsunday Islands ! Les tortues, le sable blanc, le mal de mer, tout ça...

Bon, eh bien après notre escapade en mer, nous avons mis le cap au nord, toujours plus au nord !

Nous avons d'abord fait une mini-escale de 5mn à Bowen pour prendre en photo la fameuse et kitschissime "Big Mango" (grosse mangue).
Sans surprise, à Bowen, on cultive... Eh oui, la mangue !(Entre autres)
Un peu de mango picking les amis ? Non merci !!




Nous nous sommes ensuite arrêtés à Townsville, une ville d'environ 180 000 habitants, et capitale officieuse du Nord de l'Etat du Queensland.

 -Première constatation : Il fait chaud ! Mais vraiment terriblement chaud ! Et pas un pouce d'ombre pour échapper au soleil tropical et à ses méchants UV. On passera finalement tout l'après-midi à la bibliothèque, pour profiter de la climatisation et tenir le blog à jour.
Quelques photos du centre-ville et de ses beaux bâtiments anciens, tout de même ! La rue était en travaux, je sais, ça gâche les photos... Désolée !



La ville est surplombée par la très photogénique colline de Castle Hill.





-Deuxième constatation : Wow, il y a plein d'aborigènes dans les rues ! Alors qu'on avait rencontré très peu de population autochtone jusqu'à présent, on en croise ici à tous les coins de rue. Et plus on monte vers le Nord, plus ils sont présents. On est bien contents de pouvoir finalement rencontrer les habitants ancestraux de l'Australie, même si "rencontrer" est un grand mot, on n'a pas eu l'occasion de nouer des contacts.
On avait vu quelques mendiants aborigènes à Sydney et dans les grandes villes, ça faisait mal au coeur. A Townsville, on ne peut pas dire qu'ils soient fringants, on sent tout de même la pauvreté et leur marginalité, mais ils sont au moins présents dans le paysage.
C'est sans doute un sujet très complexe et très délicat, et nous n'avons pas les connaissances nécessaires pour l'aborder, mais il est tout de même choquant de voir que, plus de 300 ans après l'arrivée des colons britanniques,  le problème de l'intégration reste visiblement irrésolu.
Nous allons essayer de faire un "article de fond" (ça fait très pédant) sur les aborigènes dès qu'on a le temps, avec des portraits etc... 


Bref, Townsville !
Nous avons profité de la fraîcheur (relative) de la fin d'après-midi pour escalader Castle Hill et admirer le paysage magnifique de la ville à nos pieds.
Comme notre courage à ses limites, nous avons gravi la colline..; En voiture ! Oui, oui, honte sur nous ! D'autant plus que nous avons croisé des dizaines et des dizaines de sportifs de tous âges qui montaient au sommet en courant, marchant, transpirant... L'ascension de Castle Hill serait donc le sport local ?
















 Peinture aborigène sur les murs des toilettes publiques... L'art est partout chez lui !


Revenus au centre-ville, nous tombons en plein marché de nuit. Tout contents, nous empoignons l'appareil photo et allons y faire un tour (avec 4 dollars en poche, pour éviter tout débordement... Nous avons quand même fait des folies et acheté... Un nem !)




Eh oui ! L'Afrique est là aussi !! Mais au grand désespoir de Gildas, pas d'ablos ni de fétri... 
Il faudra attendre le retour et se contenter de nems !!


Le lendemain, nous avons prévu d'aller passer la journée à Magnetic Island, juste en face (classe comme nom, n'est-ce pas ?). Mais c'était sans compter sur cette *$%# de pluie ! J'ai enfin compris tout le sens de l'expression "chiant comme la pluie". Bien sûr, la pluie n'a pas empêché une chaleur tropicale et moite de s'abattre sur nous, sinon ce n'est pas drôle. 
Confrontés à des prévisions météo désastreuses, nous avons finalement décidé de mettre les voiles, direction Mission Beach.  De toute façon, les îles, on commence à en être blasés, hein ! (Comment ça, on se la pète ?)

Nous voici donc arrivés à Mission Beach, où nous nous mettons en quête, comme d'habitude, d'un endroit où passer la nuit. Pas facile, on n'aime pas les squatteurs ici ! Il y a des panneaux "no camping" partout. Et pour ceux qui seraient tentés de jouer sur les mots ("Mais on ne campe pas, on dort juste dans notre van"), il y a aussi un dessin de camping car sur le panneau. ("Oui mais nous, on a un van, pas un camping car". Voilà, soyons de mauvaise foi jusqu'au bout !). On a quand même été un peu foufous car on a garé le van dans un endroit entre 2 panneaux, en se disant que c'était peut-être une zone miraculeusement tolérée.
On a bien fait, car : 1) on  n'a pas été embêtés (Bon, OK, sauf un éboueur le 2e jour qui nous a mollement fait
remarqué qu'on ne pouvait pas camper ici... Ca tombe bien on partait. Niek niek !) 
2) On s'est réveillés avec une vue plutôt sympa !


 Mais que fait cette personne sur NOTRE plage ? C'est un scandale !



Après une petite marche sur la fameuse plage de Mission Beach, nous atteignons le centre névralgique de la "ville" (2 restaurants, un café et un bureau de poste). Nous tombons en plein marché hebdomadaire. Cool !








On achète une belle papaye, miam !


Après le marché, on décide d'aller se balader dans la "rainforest" (la forêt humide). 
On se dit, sans trop y croire : "Peut-être qu'on apercevra un Casoar !" 
En effet, c'est le pays du Casoar ici (Cassowary en VO). C'est un animal rare et menacé, un très gros oiseau sans aile, de la taille d'un émeu (environ 1,50m de haut), qui vit dans la forêt tropicale en Papouasie et en Australie du nord. Il est très rare d'en voir un, et en même temps il vaut mieux ne pas le croiser, car c'est l'oiseau le plus dangereux du monde. Il peut attaquer avec ces pattes munies de 3 gros doigts et de griffes tranchantes. Il est assez agressif, notamment quand il élève ses petits. (Au passage, les Casoar ne sont pas machos car ce sont les mâles qui couvent les oeufs et élèvent les poussins). 
Comme les Casoar sont menacés, et qu'ils revêtent une importance particulière aux yeux des aborigènes, de nombreux panneaux invitent à les protéger le long de la "Cassowary Coast".






Revenons-en à notre balade ! A l'entrée du parc, des panneaux invitent à se méfier des Casoar, à se cacher derrière un tronc d'arbre si on en voit un, et à éviter les plantes épineuses qui injectent un poison neurotoxique en cas de contact. Mais même les plantes sont dangereuses ici ou quoi ???





Gildas et le haricot magique !


Dès le début du chemin, on rencontre un Lace Monitor, il s'agit d'un gros varan. (Mais où est-il caché sur la photo ?)


Mais la VRAIE rencontre, celle qui restera gravée dans nos mémoires, a lieu quelques minutes plus tard.
Au détour du chemin, que voit-on venir vers nous ? Un Casoar !!! Et avec son bébé !!
On ose à peine prendre des photos. Quelle chance on a d'en voir en en vrai !
Euh... Mais c'est aussi un peu flippant. Voyons voir, il vient vers nous, le chemin fait environ 40 cm de large, et il n'a pas l'air de vouloir rebrousser chemin. Il n'a pas l'air non plus d'aimer l'idée de passer à ras de nous, et il est accompagné de son bébé, donc potentiellement dangereux. OK, pas de panique, on garde son sang froid ! On rebrousse donc chemin, le Casoar sur nos talons, en essayant de garder notre calme. Puis on se jette sur le côté du chemin pour le laisser passer, en espérant avoir l'air le plus inoffensif possible ! On prie très fort pour se transformer en troncs d'arbre mais ça ne marche pas... Le Casoar s'arrête quelques secondes et me dévisage, avant de reprendre tranquillement son chemin. Ouf !!!!
Quelle rencontre ! On se demande si on n'a pas rêvé. Mais non, car on a des photos à l'appui !





Remis de nos émotions, on regagne Mission Beach et on décide d'essayer notre ligne de pêche achetée au marché ce matin. On rentrera bredouille, après avoir passé la soirée à observer les poissons se moquer de nous en mangeant tous nos appâts. Pffff.... Et dire que le vendeur nous avait garanti qu'on attraperait quelque chose !




Le lendemain, on reprend la route en direction de Cairns, une étape qu'on attendait avec impatience.
On vous en parlera plus dans le prochain article, avec plein de photos.

En attendant, portez-vous bien ! Plein de bisous à tous !

See you later !














10 commentaires:

Unknown a dit…

Hello!
Pour le zoizo, vous êtes sûrs que c'est son petit, et pas le couple mâle-femelle ? Comme chez certains cichlidés, les mâles et les femelles ne se ressemblent parfois pas du tout ...

Anonyme a dit…

bonjour

je viens de me documenter sur le casoar!! il s'agit bien du petit, car la femelle est de même coloris que le mâle.
vous rendez-vous compte que vous nous faites travailler les méninges avec ce voyage!!
bonne continuation, et grosses bises.

Catherine et Guy

thibault a dit…

Ha ha ha! Bhen au moins vous en avez vu un de Casoar!
Au pire Gildas lui aurait mis un bon coup de boule et basta le Casoar!! :D

Gildas et Claire a dit…

Thomas : Non non, c'est bien un petit casoar, la femelle étant de la même couleur que le mâle et généralement plus grande que lui (c'est une femelle dominante). Les bébés casoar restent avec leur père jusqu'à l'âge de 9 mois environ. Celui-là était donc plutôt un "ado".

Guy et Catherine : Merci de nous lire et d'avoir cherché des infos sur le casoar ! J'espère que vous n'avez pas trop mal au crâne après toutes ces lectures !

Thibault : Tu parles, c'est le casoar qui nous aurait mis KO avec ses grosses pattes et sa corne ! On ne faisait pas les malins !

Unknown a dit…

Ahah la classe le casoar, rencontrer un des oiseau les plus dangereux au monde !
(mais bon fallait bien que ça arrive, y a à peu près les animaux les plus dangereux au monde toutes espèces confondues ... hormis chuck norris)

Pour les aborigènes c'est désolant effectivement et malheureusement vous risquez d'en croiser de plus en plus depuis Darwin, complètement ivres ... le sujet est délicat et m'énerve un peu, on pourra en discuter à l'occaz ;)

Bon vu qu'on suit vos péripéties alors que vous les rédigez depuis le futur, vous allez où après Cairns et Darwin ? vous descendez sur la stuart ou vous partez à l'ouest ?

Bisous

Anonyme a dit…

Ici Jeanette--N'oubliez pas le ville de Charters Towers, 135 kilometers a l'ouest de Townsville. C'est un ville historique de l'epoque du "Gold Rush." Un detour, sans doute, mais si vous avez le temps ...

Blacklady a dit…

Déjà 6 mois les jeunes quand j'y pense!! Vous vous débrouillez bien, passer l'hiver au soleil ya pire quand meme! ;)
Je retiendrai aussi le casoar, impressionant.
A bientot les aventuriers (et merci pour "le monkey hug" que j'ai lu un peu tard :D ).

Anonyme a dit…

Hello les Australiens!!
Depuis le début de votre aventure, je suis vos périples sans vraiment laisser de messages. Aujourd'hui je me lache (hey oui il était temps) pour vous dire qu'on pense à vous malgré la distance.
Continuez à profiter de l'australie et à nous amuser par la même occasion. :-)
Théo

Unknown a dit…

ouh le vilain casoar! on dirait une vieille sorcière avec sa moumoute, pas l'air commode du tout, je comprends la panique!
la ville a des airs de Western je trouve, ou alors c'est moi qui hallucine...!
bisous

Rose a dit…

Alors là, cette page tombait à pic dans une journée de grisaille parisienne, de début de semaine avec une journée boulot des pas meilleures !! (Gildas, j'espère que tu compatis :p).

Le paradis !! Ces plages au réveil, la chaleur, même trop, c'est pas grave, des fruits en veux-tu en voilà et la faune ! Quel machin ce casoar ! Vous êtes destinés à rencontrer des bébêtes dangereuses vous ! Faites attention ;)

Bon je pense que vous avez pas hâte de rentrer mais moi, j'ai hâte de vous revoir ! Portez vous bien, bisous !