Message special

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de ma grand-mère, ma Bonne-Maman, qui je le sais suit nos péripéties sur ce blog.
Alors j'en profite pour lui écrire un petit message !
Je suis loin mais je pense bien à toi en ce jour. Nous te souhaitons un très très bon anniversaire et t'embrassons tendrement.

Yellow Water Cruise

Coucou tout l'monde!
C'est avec une joie incommensurable (je sais, c'est un mot compliqué) que je vous écris cet article, car nous  sommes actuellement à Broome! Nous avons enfin pu piquer une tête dans l'océan Indien après une traversée en van de 3 jours (interminable!!!) depuis Jabiru.
Mais comme vous en avez l'habitude, je vous propose un petit flashback de quelques semaines en arrière, au temps où nous étions encore des "femmes" de chambre!
Hormis la nourriture gratuite, et l'hébergement discount, un des autres avantages de travailler au Holiday Inn Crocodile Resort était d'avoir le droit à une croisière gratuite sur le Yellow Water Billabong qui est un plan d'eau habité par de nombreuses espèces d'oiseaux et crocodiles entre autres! Les plus assidus du blog se souviendront peut être de notre article sur le Kakadu National Park ou nous nous y étions arrêtés une première fois! Mais, faute de sous, nous n'avions pas fait la croisière...
C'est parti, en route pour le Yellow Water Cruise!
C'est à bord d'un bateau transportant une vingtaine de touristes comme nous (sans compter les mouches et les moustiques...) que nous avons passé 2h30 à arpenter ce Billabong.




D'entrée nous sentons sur nous les regards curieux de quelques drôles d'oiseaux, comme ce Cormoran perché sur son arbre...




Ici vous pouvez admirer deux énormes moineaux! A moins que ce ne soient des aigles???




Ce petit oiseau aux ailes bleu azur est un Azur Kingfisher... ça ne s'invente  pas!




Non ce n'est pas un gros lézard.


C'est dommage j'ai perdu la photo où je mettais ma main à l'intérieur de la gueule du crocodile! 




Ici, encore un Cormoran, mais cette fois-ci, il se fait sécher après une bonne baignade. Après ça, retour, à la baignade, puis séchage, puis... Enfin vous avez compris que la vie d'un Cormoran n'est pas des plus pénibles!




Entre deux observations d'oiseaux et crocodiles, on peut aussi tourner la tête et admirer le paysage.




Encore un autre oiseau qui  à la vie dure.
(Petite note ajoutée par Claire, alias l'ornithologue amateur :  Cet oiseau s'appelle le Jacana à crête, et il est aussi surnommé "Jesus Bird", car il a l'air de marcher sur l'eau !!)


Il passe sa journée à sauter de nénuphar en nénuphar en se gavant de petits insectes qui flottent à la surface!




Oui c'est bien un serpent qui se faufile à travers les branches... Même pas peur!




Encore une petite rotation de la tête pour admirer le paysage....




Au loin on aperçoit l'oiseau qui a été choisi comme emblème de la ville où nous avons travaillé pendant ces 6 dernières semaines. Je vous laisse deviner son nom!





Encore un aigle, mais cette fois-ci en plein vol.  Il a l'air furax... c'est peut-être parce que je l'ai traité de moineau. Pardon.




Un gang de Cormorans qui mènent toujours une vie aussi dure...



Encore un crocodile... Mouais on commence à s'en lasser un peu!!!




C'est bizarre qu'il y ait un tronc d'arbre en plein milieu comme ça. En plus des fois il coule et des fois il remonte à la surface!


Le soleil se couche, s'est la fin de la croisière... Je sais pas si vous avez remarqué, mais l'eau n'est pas si jaune que ça! Pfff!


Vous vous souvenez? Je vous ai dit qu'il y avait des mouches et des moustiques à bord. Heureusement nous avions emmené avec nous notre Bushman (insecticide qui s'applique sur le corps pour faire fuir ces petites bébêtes). Sauf qu'au tout début de la croisière Claire a fait tomber le bouchon diffuseur dans l'eau!!! (Je balance...hé hé hé!). Sur la photo ci-dessous, on peut la voir en train de demander un épuisette pour le récupérer. Et on l'a récupéré!!!! Youhouuuuuu!


Infos météo de dernière minute: 
Il y a environ 4-5 heures, nous étions en train de piquer un tête dans l'océan Indien, sous un soleil de plomb, mais au moment ou je vous parle il y a des orages d'une rare violence qui font trembler les murs de la bibliothèque où nous sommes. Nous avons fait une tentative de sortie vers le van, mais la pluie est telle que les routes sont inondées, et tout le monde court pour rejoindre sa voiture. C'est la folie!!!
On vous raconte tout ça dans le prochain article!
Cheers!

Job à Jabiru

Coucou tout le monde !

Ca y est, nous avons rattrapé notre retard sur le blog ! On va arrêter les anachronismes pour enfin vous parler de notre situation actuelle qui n'est pas des plus rigolotes... (Mais je suis sûre que vous, ça va bien vous faire marrer !)

Comme toute bonne chose a une fin, et comme notre compte en banque ne se re-remplit malheureusement pas tout seul (le bougre!), il nous a fallu mettre temporairement un terme à nos pérégrinations pour chercher du travail. Hein ? Du quoi ? Du travail ? Beurk !!! Ah ah ! Eh oui, on a bien fait nos malins à vous narguer avec nos cascades et notre bronzage (là, bien sûr, je ne parle pas pour Gildas), mais il ne faut pas oublier qu'on est en working holiday !

Donc, nous voilà à chercher (très mollement) du work.

Bon, en fait, tout ce qu'on s'est contentés de faire, c'est de donner un CV à l'hôtel Crocodile de Jabiru, quand on visitait le Parc de Kakadu. On a donc donné notre CV, on n'a pas eu d'appel le lendemain, donc on a oublié l'histoire et on s'est dit "Bof, pas grave, on cherchera quand on sera dans l'Ouest, il fait trop chaud ici de toute façon ! Allez, allons à Darwin puis à Litchfield, on verra après !"

Eh bien, on a eu de la chance, car nous avons reçu un coup de fil 15 jours plus tard alors qu'on se trouvait à Katherine, en train de partir vers l'Ouest. Et encore, on s'était trompés de route la veille, sans quoi on aurait été bien plus loin !
Quand on nous a proposé deux jobs à temps plein de "housekeeping", avec logement sur place et AIR CONDITIONNE, on n'a pas hésité trop longtemps ! (le dernier argument a été décisif !)
On a donc fait demi tour, 300kms, direction Jabiru, la "ville" principale de Kakadu.

Et voilà où nous travaillons depuis maintenant 1 mois :



L'hôtel Crocodile Resort fait partie de la chaîne Holiday Inn, il a 4 étoiles et les chambres coûtent la modique somme de 300 dollars la nuit. Pas vraiment notre budget, quoi !
Une petite photo du hall de l'hôtel (désolée pour la mauvaise qualité des images) :



Gildas est donc "P.A", ça fait très classe mais ça signifie en fait "Public Amenities", soit en version française "partie communes". En gros, il nettoie les toilettes, les couloirs, il vide les poubelles et il ramasse les mégots. Ca valait bien le coup de faire 5 ans d'études, tiens !
Il commence ses journées à 5h et on peut le voir arpenter l'hôtel avec son chariot coloré jusqu'à 13h, heure à laquelle il change généralement sa casquette pour celle de "Houseman" jusqu'à 16h : ramassage des sacs de linge sales et des ordures, remplissage des remises...

Quant à moi, je suis "housekepper", c'est-à-dire femme de chambre. Je fais des lits, je nettoie des baignoires et des toilettes 8h par jour. Je range également les chambres des gens pendant leur séjour, et ça c'est très instructif sur la façon dont vivent les gens ! Je peux vous dire que, la prochaine fois qu'on va à l'hôtel, j'essayerai de ne pas être aussi désordonnée que certains clients !

En pleine action ! Pardon pour la photo toute pourrie prise pendant une panne de courant.


 Mon P.A. préféré !





Bruno, notre collègue Belge, en plein aspirage de moquette.


 Gildas ramassant des sacs de linge sales au volant de son fringant destrier, le Cushman !


Ah, quel bel uniforme, quel magnifique chariot ! Me voici, armée de mon spray, en train de frapper à toutes les portes en braillant : "Good morning, housekeeping!!" 
Notez le torchon porté à la ceinture. Vais-je réussir à lancer la tendance ?


Ohlàlà, quel bazar !


Ah, c'est tout de même mieux...


Et n'oublie pas de changer le sac poubelle ! Et que ça saute !


Notre travail n'est pas passionnant, mais bien plus agréable que les patates pas très douces de Bundaberg ! On transpire beaucoup, on fait le boulot ingrat, mais l'ambiance est très cosmopolite et agréable, la paye pas trop mal, et on a la possibilité de faire autant d'heures sup' que l'on veut ("travailler plus pour gagner plus", on a saisi le concept ici !). On est même parfois obligés de se cacher ou d'éteindre notre portable pour qu'on ne nous propose pas encore du boulot ! Un comble !
Gildas a quand même réussi à se faire des journées de 15h !

On est donc très polyvalents :

-En version serveuse, avant de partir travailler au restaurant de l'hôtel après ma journée de femme de chambre (très motivée...) :



-En version "laveurs de linge en série" à la laverie, où on se fait des petites nocturnes jusqu'à 21h  :




 Envahis sous des montagnes de serviettes... 
Arrivera-t-on à tout plier ? Tataaaam... Suspense insoutenable !


Mais bon, ne vous inquiétez pas, on survit ! On ne se crève pas trop à la tâche, hein ! Faut pas pousser !
D'ailleurs, on a une salle de pause qu'on utilise beaucoup (le but étant de voler 5mn de pause en se faisant par exemple un thé très chaud qu'on doit attendre pour boire).

Gildas avec sa bière au bar... 
Ah non, rectificatif, il s'agit de Gildas en salle de pause buvant de la grenadine !

Captivée par une émission débile (un autre prétexte pour gratter 5mn de pause en plus).


Le mieux dans l'histoire, c'est qu'on est quand même logés et nourris, et avec la climatisation, je le répète. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais après plusieurs mois dans un van surchauffé, sans toilettes ni douche, c'est le luxe suprême ! Même si on habite dans des préfabriqués tous moches à 10mn de l'hôtel, on était heureux comme des petits fous en emménageant dans notre "donga" (c'est comme ça qu'ils appellent nos préfas. Pourquoi pas, hein.)

Quelques photos de notre nouveau logement :




C'est chez nous ! Donga n°7 ! Welcome !


Une salle de bain ! Avec une douche et des toilettes où on peut s'asseoir ! Oh bonheur !

Et la clim', notre meilleure amie ! 
On la règle à 18°, on a l'impression de rentrer dans un frigo quand on vient du dehors, c'est génial !


Et puis, aux dongas, on a plein d'amis qui viennent nous rendre visite tous les jours, regardez :


Il vaut mieux les avoir sans le son, croyez-moi !




On a aussi des copains humains, avec qui on fait des parties de ping-pong endiablées. J'en connais même un qui a préféré ne pas dormir que de rater le concours de ping pong avec les collègues, n'est-ce pas Gildas ?

Gildas en pleine action avec son redoutable adversaire Arnab.

Dennis, notre collègue cuistot, un des rares Australiens qui travaillent à l'hôtel, 
et qui tenait absolument à être sur la photo alors que je cadrais Gildas.
(Il faut dire qu'il devient très pénible après quelques bières, et qu'il abuse de la bière un soir sur deux. Il est donc pénible un soir sur deux, on s'est habitués !) 

Dennis et notre Mauricien, Blue (notez le nom assorti au T-shirt), qui parle français avec un petit accent créole sympa.

Au niveau financier, ce job est très avantageux. Non pas qu'on soit payés grassement, c'est surtout qu'il est très difficile de dépenser son argent à Jabiru. Cette ville de 2 000 habitants a été construite surtout pour les travailleurs de la mine d'uranium du parc. (D'ailleurs, ça ne vous choque pas, une mine d'uranium dans un parc national protégé ? Ahem...  Pour pouvoir exploiter cette mine, le gouvernement paye les propriétaires ancestraux du parc, soit 25 clans aborigènes, une petite fortune. Tout ça pour qu'ils les laissent faire leur business en paix. Money money money... Dans tout l'hôtel, nous avons une seule collègue aborigène. Elle est obligée de travailler pour gagner sa vie car elle n'a pas signé le papier autorisant l'exploitation de la mine par désaccord. Elle fait donc une croix sur quelques 120 000 dollars par an pour sa famille, sans rien faire. On a beaucoup de respect pour elle. Mais bon, c'est un autre sujet, et que je ne maîtrise pas bien, donc fin de la parenthèse.)

Donc, Jabiru ! Eh bien, il faut dire que c'est assez restreint : un supermarché extra cher qui ferme à 17h30, une mini bibliothèque, une piscine, une poste... C'est à peu près tout.
Ici, tout le monde va faire ses courses à Darwin, à 3h de route. Pour aller s'acheter une paire de chaussures noires pour travailler au restaurant, on a dû faire 500kms dans la journée ! Ah, les joies de l'Outback !

Le "centre ville'" de Jabiru en images :





Gildas fait les courses à Foodland, l'attraction de la semaine. Regardez comme il a l'air content !


Ah, on s'amuse bien à Jabiru !
Mais au moins, ça nous laisse le temps de développer de nouveaux talents ou de les perfectionner :




Voilà un peu le résumé de notre vie actuelle. Ca vous fait envie, non ? Non ? Comment ça, non ?

Dans 7 jours, on reprend enfin la route au volant de notre Boumbo. On compte les jours. Fini la clim, la salle de bain et tous ces petits luxes, mais l'aventure et la liberté, c'est finalement notre plus grand luxe.

On vous embrasse fort !
A bientôt !